Black Panther
Synopsis :
Après avoir participé à l'affrontement entre Iron Man et Captain America, le roi T'Challa retourne chez lui dans la nation africaine reculée mais technologiquement avancée du Wakanda, pour servir son pays en tant que nouveau roi. Cependant, le pouvoir de T'Challa va bientôt être défié par des factions de son propre pays. Quand deux ennemis conspirent pour détruire le Wakanda, la Panthère noire doit s'allier à l'agent de la CIA Everett K. Ross et aux membres du Dora Milaje, les forces spéciales du Wakanda, pour éviter que le pays soit emporté dans un conflit mondial.
Notre avis :
Nous sommes allés voir le 18ème film du MCU hier soir en 2D et le moins que l’on puisse dire c’est que nous avons adoré ce film. Voici nos arguments !
- Black Panther, un héros charismatique
La première chose qui ressort du film, c’est le charisme de T’Challa aka Chadwick Boseman. On compatit à tout ce qui s’abat sur lui sur la route du trône : adversaires multiples et variés, espoirs familiaux déçus, questionnement sur lui-même et sur sa légitimité à devenir roi après les agissements de son père… On aime à suivre son accès au trône et son côté torturé se développer. En effet, tout d’abord fier de sa lignée et de sa famille, le fait d’apprendre que son père ait tué son oncle (c’est un meurtre qui apparait en plus évitable car en sa qualité de Black Panther, il pouvait éviter de tuer d’emblée son frère qui le menaçait simplement d’une arme) le bouleverse réellement, ce qui va d’ailleurs le pousser à accepter la requête d’Erik Stevens, son cousin de sang, de combat pour le trône.
T’Challa prend ainsi sur lui toutes les erreurs commisent par son père et c’est ainsi sans haine aucune et sans effusion de joie au final qu’il triomphe de son adversaire, ce qui le rend très attachant et très intéressant. Car il n’y a pas de victoire pour lui à la fin, si ce n’est le fait d’avoir éviter au Wakanda un destin funeste sous la direction d’Erik “Killmonger”.
- Un scénario cohérent et passionnant
Certains trouveront le scénario clair et attendu, d’autres regretteront quelques longueurs mais franchement quel kiff d’avoir ce genre de scénario chez Marvel ! Après les trois films de 2017 au scénario assez décevant, leur point fort se trouvant ailleurs, quel plaisir d’avoir un film qui explore la psychologie de ses personnages, qui va au fond des choses, qui laisse l’humour là où il doit être (soit à quelques situations qui y sont propices mais pas à de la surabondance d’humour tuant tout sentiment !). On ne sort ainsi jamais du film contrairement à un Thor : Ragnarok qui n’a pas su préserver un brin de sérieux alors que le film s’y prêter pourtant, surtout à la fin.
Ici, on n’a pas envie de rire car de lourds enjeux concernent les personnages. T’Challa a-t-il survécu ? Comment va-t-il récupérer son trône ? Que va faire Erik Stevens ? Autant de questions qui nous tiennent en haleine tout au long du film et qui ne nécessite pas ainsi de déployer de l’humour à grandes envolées pour masquer les faiblesses scénaristiques, ce qui n’est pas pour nous déplaire du tout.
Après, il faut bien avouer que le scénario est plutôt facile à deviner une fois le rôle d’Erik Stevens identifié. On savait ainsi que T’Challa allait probablement perdre son combat face à son cousin américain pour pouvoir ainsi mieux revenir sur le trône. Mais cela n’enlève rien au film pour nous.
- Des personnages secondaires séduisants
Autre très bon point du film, ses personnages secondaires dont on se souviendra. Premièrement Erik Stevens, l’antagoniste principal, une vrai réussite pour nous. C’est un méchant intéressant qui a ses raisons légitimes de faire ce qu’il fait. En effet, il a été abandonné par son oncle à son triste sort dans une banlieue sinistre de San Francisco alors qu’il n’était pour rien dans les agissements de son père. Tu m’étonnes qu’il ait du ressentiment !
Après (et c’est bien normal après tout, c’est lui le méchant) le fait qu’il s’en prenne à T’Challa, qui n’y est absolument pour rien, au lieu de s’en prendre directement à Zuri, qui a trahi son père, est condamnable. Son homomérique affrontement final avec T’Challa est jouissif et sa mort finale est belle et on se surprend à être triste pour lui, qui meurt devant un magnifique coucher de soleil.
On a aussi adoré Nakia, femme forte et parfait alter-ego de T’Challa. Même chose pour Okoye, qu’on avait simplement entraperçu dans Civil War, qui nous a beaucoup plu, de même que le Dora Milaje. Deux autres personnages sortent aussi du lot : Shuri, la soeur de T’Challa, véritable pile électrique et dotée d’une intelligence hors du commun à faire pâlir de jalousie un Tony Stark et un Bruce Banner alors qu’elle doit avoir moins de 20 ans seulement.
A cet âge là, être responsable à elle seule de toute la science du Wakanda en dit beaucoup sur son intellect. C’est en effet elle qui va tirer Black Panther de nombreux mauvais pas, en changeant par exemple son costume et en lui ajoutant le pouvoir d’absorber l’énergie cinétique des coups qu’il reçoit (et le pauvre en reçoit beaucoup, notamment des traitres de la tribu de Wakabi).
Autre personnage qui nous a tapé dans l’oeil (et on est pas objectif car on l’adore) c’est Everett Ross aka Martin Freeman. Même si on ne le voit pas beaucoup dans le film, il apparait courageux et fin pilote de part son passé de soldat. Il sera à coup sur un allié de poids pour T’Challa dans la volonté de ce dernier de distribuer le vibranium à travers le monde.
- Le Wakanda, autre star
On le découvrait dans ce film et on en a pris plein les yeux ! Mélange très agréable au niveau visuel de modernité (on se croirait avec ses vaisseaux 50 ans en avant) et de traditionalisme (parfois trop, on n’est pas sûr qu’aujourd’hui en Afrique autant de monde soit habillé à l’ancienne ou avec de la peinture sur le visage, la palme revenant à la tribu portant des assiettes sous la lèvre, ce qui ne doit quand même pas être pratique tous les jours…), c’est un endroit tout simplement magnifique.
On comprend qu’il suscite autant de convoitise et qu’autant de monde le recherche (tout du moins sa partie futuriste, la partie élevage du pays étant la seule connue mondialement, ce qui donne ainsi la phrase savoureuse de la scène post-crédit venant de la part d’un des chefs des pays industrialisés “Mais que peut-bien apporter un pays d’éleveur au reste du monde ?”)
Sa modernité, venant de la capacité de Shuri à utiliser le vibranium pour inventer autant d’objets high-tech, est également agréablement choquante : capacité de reproduire holographiquement son interlocuteur en plein appel ; production de train à grande vitesse ; production de vêtements en vibranium et d’armes en tout genre en vibranium… ce qui donne une bataille finale épique où le Cap n’aurait pas fait le malin, tout le monde possédant son armure en vibranium ! Bref, un nouveau bon point de ce côté-là.
- Peu de références au MCU
C’est peut-être le seul vrai point manquant au film. Même si le film se tient trés bien seul, le manque de référence au MCU est tout de même flagrant. En effet, bien que l’on retrouve certains personnages du MCU (voir plus bas), on regrettera l’absence d’une phrase concernant la cryogénisation de Bucky ou du devenir de Captain America. Ce sont des détails mais cela aurait été un plus d’avoir ce genre de référence.
Lien avec les autres supports du MCU :
- On retrouve le personnage d'Ulysses Klaue deja apparu dans Avengers : L'Ére d'Ultron mais cette fois-ci avec un rôle un peu plus important.
- Lors de son voyage en Corée, Black Panther repense à l'explosion qui a coûté la vie à son pére à Vienne lors de la signature des accords de Sokovie dans Captain Ameria : Civil War.
- La scéne post-crédit montre le réveil de Bucky Barnes aprés son plaçement dans le coma à la fin de Captain America : Civil War au Wakanda.
- Le film voit également le retour d'Everett Ross, l'agent de la CIA présent dans Captain America : Civil War.
- Lors d'une conversation avec Ross, T'Challa lui rapelle qu'il lui a livré Zemo. C'est une nouvelle réference à Civil War.
Incohérences :
Aucune de notable.
CONCLUSION : 17/20
Une vraie réussite nous concernant. Le film ne se perd pas dans de l’humour nauséabond et une intrigue incohérente. Black Panther reste cohérent sur toute la ligne. L’un des meilleurs (voir le meilleur) solo de Marvel et nous avons hâte de retrouver ces personnages dans Infinity War.
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