Iron Man 2
Synopsis :
Le monde sait désormais que l'inventeur milliardaire Tony Stark et le super-héros Iron Man ne font qu'un. Malgré la pression du gouvernement, de la presse et du public pour qu'il partage sa technologie avec l'armée, Tony n'est pas disposé à divulguer les secrets de son armure, redoutant que l'information atterrisse dans de mauvaises mains. Avec Pepper Potts et James "Rhodey" Rhodes à ses côtés, Tony va forger de nouvelles alliances et affronter de nouvelles forces toutes-puissantes...
Notre avis :
Iron man 2, sorti en 2010, est le 3ème film du MCU. Très attendu après le grand succès du premier volet, ce film a beaucoup déçu les fans. Voyons ce qu’on en a pensé.
- Un début intense et très intéressant
Le film commence vraiment très bien. On est directement confronté à l’un des méchants du film, Ivan Vanko. Fils d’Anton Vanko, qui a collaboré avec Howard Stark sur la création du réacteur ARK (qui a au final sauvé la vie de Tony Stark) avant de chercher à en tirer bénéfice et d’être dénoncé par Howard Stark et d’être renvoyé en Russie, il assiste à la mort de son père devant la télévision, dont la chaîne parle de l’annonce de Tony Stark “I’m Iron Man”.
On comprend alors son désir de vengeance, qui, pense-t-on alors, va occuper une place centrale du film.
S’ensuit l’arrivée en fanfare de Tony Stark en Iron Man à la Stark Expo. Il assume parfaitement son statut de héros/homme d’affaires connu de tous comme on l’avait vu dans le comic prologue Iron Man 2 : Identité publique.
Mais son aura auprès du peuple ne fait pas l’affaire du gouvernement américain qui aimerait le discréditer et récupérer ses armures. C’est pour cela qu’il est sous le coup d’un procès, mené par le sénateur Stern, homme à la base de la cabale contre l’homme de fer comme on avait pu le voir dans le comics.
Tout y va : rapport de surveillance du lieutenant Rhodes, dont on oublie les passages positifs pour ne retenir que le négatif, images montrant d’autres pays essayant de reproduire la même armure que celle de Tony (d’où la nécessité que le gouvernement dispose des armures à l’instar de ceux des pays concernés), témoignage de Justin Hammer, assurant être capable de reproduire ces armures...Bien évidemment, Tony, toujours aussi mordant, démonte une à une les accusations et joint l’opinion publique de son côté. On peut alors se douter, que ce ne sera pas la dernière tentative du gouvernement contre Iron Man, du moins on peut le penser à ce moment là…
Ajoutons à cela une rancoeur tenace de Hammer vis-à-vis de Stark (probablement issue de son humiliation au Congo dans le comic Iron Man 2 : Identité Publique, son prototype ayant lamentablement échoué, entraînant la capture de son pilote et son sauvetage par Tony. On se demande d’ailleurs pourquoi Stern s’obstine à travailler avec lui après cet incident) et la maladie de Tony, infecté par le palladium de son réacteur qui le tue à petits-feux, véritable ironie du sort et on a tous les ingrédients d’une suite captivante !
Le premier affrontement entre Ivan Vanko et Tony Stark à Monaco est super. On y voit les prémices pense-t-on d’un affrontement final homérique, Vanko ayant le tant de perfectionner ses fouets électriques qui ont déjà mis à mal Iron Man. Le passage à Monaco est l’un des meilleurs du film. Le souci, et on développera par la suite, c’est que le reste du film n’est pas du tout du même tonneau et c’est en cela que pour nous le film est décevant. Mais avant d’attaquer le film là où sa fait mal, attardons nous sur les réussites de ce film.
- Un Tony Stark touchant
Robert Downey Junior est au top de sa forme. Il brille toujours autant par son mordant, son cynisme et son humour. Mais il nous a intéressé dans ce volet surtout par son côté fragile, très touchant et nouveau pour le coup. On n’avait pas l’habitude de voir le héros si fragilisé, abandonné au fur et à mesure par ses proches exaspérés par ses fêtes et ses beuveries publiques à répétition. En effet, Tony, se sachant condamné, préfère ne rien dire à ses proches et profiter de la vie, quitte forcément à dépasser les bornes.
S’en suit une longue descente aux enfers où Iron Man finit seul à manger des donuts sur un donut géant. Rhodey et lui se sont battus et Pepper ne veut plus avoir de contacts avec lui tant qu’il aura cette attitude immature. Cela est passionnant à suivre.
L’arrivée du SHIELD qui sort de sa surveillance dans l’ombre pour sauver Tony et lui permettre de créer le nouvel élément permettant de remplacer son réacteur ARK mortel (rond) par un autre plus safe (et triangulaire, un peu choquant au début mais on s’y fait) est décisive.
Elle amène indirectement Tony à se replonger dans son passé et dans ses liens avec son père. C’est en effet ce dernier qui a découvert ce fameux nouvel élément du tableau périodique, mais, n’ayant pas la technologie nécessaire, n’a pu le réaliser, Cela donne lieu à une séquence émotion où Tony voit son père lui dire que “sa belle création, c’est lui”. C’est plaisant de voir notre héros à coeur ouvert.
- War Machine, come in action !
Autre réussite du film, la naissance de War Machine. Malgré un changement d’acteur difficile à avaler au début (Don Cheadle remplace Terrence Howard, apparemment plus pour une histoire de gros sous que de performance, ce dernier étant plutôt convainquant dans le premier volet) on doit dire que sa transformation est cohérente. Après s’être battu avec Tony, Rhodey récupère l’armure grise Mark II de ce dernier. Malgrè toutes ses tentatives, il n’arrive plus à gérer son ami et ça le désole.
La scène de baston finale possède un moment sympa (et c’est bien le seul) : le plan où Tony et Rhodey posent côte à côte avant d’affronter les armures d’Hammer contrôler par Ivan Vanko aka Whiplash.
L’introduction de Black Widow est également sympathique. Son approche de Tony est parfaite. Elle occupe rapidement une place de choix à ses côtés pour pouvoir le surveiller. Elle a droit à sa scène badasse à la fin du film dans les locaux d’Hammer où elle se débarrasse de nombreux gardes (pendant qu’Happy gère un seul garde avec fierté, ce qu donne lieu à une scène marrante). On peut regretter que son nom de code, Black Widow, ne soit utilisé qu’une seule fois.
Le SHIELD (Fury, Coulson) apporte un plus à ce film. Fury et sa surveillance permettent à Iron Man de se sauver (une injection bien à propos lui permettant d’avoir le temps nécessaire pour créer le nouvel élément)Le final permet directement d'orienter les spectateurs vers Avengers. La scène finale où Nicck Fury propose à nouveau à Tony de faire parti des Vengeurs regorge d'easter-eggs. On voit notamment en fond une télévision parlant des événements se passant au campus de Culver City (où Hulk se défait des soldats du général Ross et de Blonsky). Ceci, ajouté aux nombreuses références au film Thor (voir plus bas) permet de se sentir imprégné dans un vrai bloc de trois films se passant au même moment.
- Trop d’antagonistes tue l’antagonisme
Voilà le souci du film. On dirait qu’il se cherche un antagoniste principal et qu’il n’arrive pas à choisir. Jamais une des trois menaces installées par le film au début (Hammer, le gouvernement et Vanko) ne va réellement planer au dessus de la tête d’Iron Man. Pire, ses menaces sont complètement occultées par la descente aux enfers de Tony puis par sa recherche du nouvel élément.
Le gouvernement américain semble avoir été échaudé par le procès raté contre Tony et décide bizarrement de ne plus rien tenter contre lui jusqu’à la fin (et même jusqu’à présent, pourrait-on dire).
Hammer lui tente bien de prendre la place laissée vacante par Tony avec les armures que lui a construite Ivan Vanko. Mais ce n’est pas vraiment un vrai méchant au sens badass du terme : il est vite dépassé par le génie de Vanko et n’arrive pas à le contrôler, se faisant avoir au final pour terminer en prison.
Non, là où c’est regrettable, c’est que le véritable antagoniste du film, Ivan Vanko, n’est quasiment jamais là ! Après sa sortie de prison, il est accueilli par Hammer avec qui il conclut un pacte contre Tony Stark. Mais après cela, plus de Vanko. On pourrait imaginer qu’il cherche à en profiter pour améliorer ses fouets, son armure et pour s’en prendre rapidement à un Tony affaibli. Le film aurait gagné en intensité si Vanko avait eu vent de la maladie de Tony et de sa recherche du nouvel élément, élément dont son père est également à l’origine.
Cela aurait été passionnant à suivre, on se serait davantage inquiété pour Tony. Mais au final, on a droit à un plan certes bien pensé mais qui lui prend tout le film...C’est bien dommage car le film aurait ainsi pu soutenir la comparaison avec le premier voir même le dépasser car tous les ingrédients étaient réunis pour cela.
- Un final décevant
La scène de baston finale, tant attendue entre Vanko et Tony tourne au ridicule. La façon dont il est battu, quand on pense à tout le temps que cela lui a pris pour confectionner son plan… Les fameux fouets qui nous avait faits miroiter un beau combat ne servent à rien, sa belle armure également et c’est très triste. Quand on pense que Whiplash était au centre de l'affiche du film...
Lien avec les autres supports du MCU :
Iron Man 2, troisième film du MCU contient lui aussi de nombreux liens avec l’univers Marvel :
- Un lien entre le prologue du film (comic tie-in) et le film est présent sous la forme de la présence du Sénateur Sterns, qui veut s’accaparer les armures d’Iron Man et celui de Justin Hammer, déjà présent dans le comic pour tenter de reproduire les armures de Stark.
- Autre référence au comic, en effet, Rhodey dit qu’il est en train de faire un rapport sur Tony. C’est devant la cour du sénat qu’il doit en parler dans le film a la demande du Sénateur Sterns.
- Les 10 anneaux sont présents dans le film bien qu’il ne soient pas les méchant principal du film. En effet, dans Iron Man 2, leur présence est presque inaperçu. Il faut voir le générique de fin pour voir que l’homme qui apporte le faux passeport à Ivan Vanko dans une ruelle sombre de Russie est crédité en tant que “ Membre des 10 anneaux”.
- Une référence à Captain America est également présente et elle concerne son bouclier étoilé. En effet, l’agent Coulson est surpris de voir Stark avec une réplique incomplète du bouclier de Captain. Dans Iron Man 1, on pouvait également voir le bouclier sur l’atelier de Tony.
- Autre référence au MCU, lorsque que Nick Fury demande à Stark de devenir consultant pour le S.H.I.E.L.D., on peut voir sur l’un des écrans présents derrière eux, un reportage ayant lieu sur le même campus où l’une des scènes d’action de l’Incroyable Hulk se déroule.
- Une carte est repérable pendant que Stark et Fury discutent, on y voit plusieurs point lumineux qui correspondent à plusieurs super héros tels que le Wakanda, demeure de Black Panther ainsi que des points relatifs au position d'Iron Man, de Hulk, de Thor mais aussi de Captain America.
- La derniére référence que nous donne le film est lié au film Thor où l'agent Coulson doit partir de la surveillance de Stark où Fury l'avait assigné pour aller au Nouveau Mexique afin de faire un rapport sur des événements de nature extraterrestre. En effet, Thor est évoqué de nombreuses fois dans le film. Fury dit qu'il a des problémes plus importants à gérer que Stark, il fait ici référence à Thor mais aussi sans doute à Hulk.
Incohérences :
Aucune de notable.
CONCLUSION : 11/20.
Iron Man 2 est une suite qui déçoit queque peu après le super premier volet des histoires de l'homme d'acier. Bien que le film ait d'indéniables qualités, le manque d'un réel antagoniste nuit grandement à faire de lui un film phare au sein du MCU.
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