Captain America : the first avenger
Synopsis :
Steve Rogers, frêle et timide, se porte volontaire pour participer à un programme expérimental qui va le transformer en un Super Soldat connu sous le nom de Captain America. Allié à Bucky Barnes et Peggy Carter, il sera confronté à la diabolique organisation HYDRA dirigée par le redoutable Red Skull.
Notre avis :
“Captain America : First Avenger” est le 5ème film du MCU, mais le tout premier dans l’ordre chronologique. Il nous montre comment Steve Rogers devient Captain America durant la seconde guerre mondiale. Ne rêvant que d’imiter son père, décédé au combat lors du premier conflit mondial, Steve, un gringalet au grand coeur, tente coûte que coûte d’intégrer les rangs de l’armée. Il finira par croiser la route du professeur Erskine, qui va faire de lui Captain America. Alors qu’avons nous pensé de la génèse du Cap ? Voici notre réponse !
- Un héros avec de vraies valeurs
La première réussite de ce film est de nous faire aimer Steve Rogers. Comment ne pas être touché par cet homme, voulant faire le bien malgré de faibles moyens physiques et doté d’une véritable grandeur d’âme ?
On le voit bien dans le premier tiers du film (la meilleure partie, jusqu’à ce qu’il arrive en Europe) : Steve est courageux (il se fait méchamment tabassé par de vilaines brutes) et altruiste (il n’hésite pas à se jeter sur une grenade qui s’avèrera factice pour sauver les autres).
Alors bien sur, si on est pas trop regardant, on peut être refroidi par les motivations de Steve : servir son pays, en bon Americain de base, moyen moyen ! Mais il faut aller plus loin que cela et le comic-prologue au film “Captain America : First Vengence” permet d’apprécier les véritables raisons qui le poussent à vouloir s’engager dans l’armée : il veut faire comme son père, qu’il a très peu connu, c’est à dire défendre les faibles en devenant militaire. Sans le comic, on n’a qu’une vision parcellaire des motivations de Steve.
De plus, Steve est également attachant car il est très loin d’être parfait. Il est emprunté, gauche et maladroit avec les filles, ce qui donne lieu à des séquences très marrantes (quand Peggy Carter le surprend avec la secrétaire notamment). Il se sent ridicule lorsqu’il enfile pour la première fois le costume de Captain America car il est obligé de se donner en spectacle pour récolter des fonds pour l’armée.
On a envie de voir ses aventures tout au long du film. La partie la plus réussie demeure le premier tiers du film, où les gars des effets spéciaux ont fait des miracles. Voir un Chris Evans rachitique alors qu’il est ultra-baraqué est une véritable prouesse et cela passe très bien, on ne s’en rend pas compte du tout. Plus en avant du film, son caractère de meneur d’homme s’affirme, ce qu’on verra tout au long des 10 années du MCU.
- Une ambiance 40’s très plaisante
L’atmosphère du film, en plein dans la seconde guerre mondiale, fait aussi beaucoup pour le succès de ce dernier. Que ce soit les voitures, les habits ou les musiques, tout est bien fait à ce niveau là. Cela se verra également bien dans la série Agent Carter pour qui cela sera aussi l’un des gros points positifs.
- Des relations entre personnages qui font des étincelles
C’est un autre très gros point positif de ce film : quasiment tous les personnages sont parfaits et interagissent très bien entre eux.
Commençons par Peggy Carter, joué par Hayley Atwell, juste géniale dans son rôle de dure à cuire. On avait pu voir un aperçu de son talent dans “Captain America : First Vengence” où elle avait tiré Erskine des griffes de Johann Schimdt. Elle poursuit dans le même ton dans le film, n’hésitant pas à dérouiller un soldat la prenant de haut. Sa relation avec Steve est très bien menée et on est triste à la fin de ne pas les voir concrétiser. On comprend bien pourquoi la série Agent Carter a vu le jour : Hayley Atwell était tout à fait capable de porter une série seule. Quelle dommage qu’elle ait été annulée après deux petites saisons… Espérons un revival avec la création de la plateforme en ligne de Disney !
Autre personnage très convaincant : le colonel Phillips, joué par le bourru Tommy Lee-Jones. A chacune de ses interventions, il réussit à être très drôle ! Nous avons en tête certaines de ses répliques comme “Il me donne envie de chialer” en voyant Steve pour la première fois ou “J’embrasse pas!” avant que le Cap bondisse sur le Valkyrie de Crâne Rouge.
Howard Stark est également très bien : on voit bien de qui Tony a hérité son ingéniosité et son goût pour les femmes. Les différents membres des Howlings Commandos (Jones, Morita (dont le petit-fils deviendra principal du lycée de Spiderman aka Peter Parker), Dernier, Falsworth et Dum Dum Dugan) font également bien le taf. On retiendra surtout Dum Dum Dugan et son chapeau melon !
Enfin, mentionnons également Bucky Barnes, véritable frère de coeur de Steve. Là aussi, le comic “Captain America : First Vengence” nous permet de mieux apprécier leur relation. En effet, Steve a pu compter sur Bucky après la mort de sa mère. De plus ce dernier a fait tout ce qu’il a pu pour entraîner Steve et lui permettre d’être enrôlé, sans succès.
Le film les réunit en outre sur la même situation que lors de leur première rencontre : Steve luttant contre une brute et Bucky venant le sortir de ce mauvais pas. Après cela, si on sent bien le lien étroit qui unit Bucky et Steve, on doit avouer qu’on a pas assez vu Sébastian Stan dans le film pour vraiment apprécier sa performance. Il sera beaucoup plus convainquant dans “Captain America : The Winter Soldier”.
- Hugo Weaving, un méchant charismatique VS un but simpliste et des moyens cheatés
Enfin, que serait un bon film sans un très bon méchant ! Hugo Weaving incarne à merveille un Johann Schmidt fou à lier et porté sur les énergies occultes. On regrettera seulement son but : une “simple” destruction du monde, alors qu’il avait tout pour le dominer et l’asservir par d’autres moyens.
Il est assisté par le docteur Arnim Zola, qui le craint plus qu’il ne cautionne ses idées (voir leur rencontre dans “Captain America : First Vengence”). Ce dernier est un véritable génie de l’époque puisqu’il réussit à utiliser l’énergie du Tesseract pour en faire des armes de destruction massives, désintégrant tout opposant !
Et c’est bien là que le bas du scénario blesse : comment se fait-il qu’en 1944 on puisse utiliser le Tesseract à ce point et pas plus tard ? En effet, que cela soit Howard Stark ou le SHIELD, aucun ne parviendra à imiter Zola, même avec des moyens beaucoup plus importants, ce qui est difficile à comprendre...Soit Zola est un pur génie (ce qui serait honteux pour Stark) soit il y a un souci...
Il aurait peut-être été plus judicieux d’utiliser le Tesseract comme mode d’énergie pour fabriquer davantage d’armes existantes ou bien de développer celles qui existaient pour faire davantage de dégâts, cela aurait été plus plausible et il y aurait eu de la marge pour les autres films concernant l’utilisation du Tesseract. Résultat : le Tesseract passera aux oubliettes jusqu’à Avengers.
- Des scènes d’actions pas folichonnes
Un des points négatifs du film vient de ses scènes d’actions mais davantage de leurs effets spéciaux que de leur chorégraphie. A certains moments, ils ne sont vraiment pas terribles, notamment lors du passage qui résume la destruction des différentes bases d’HYDRA par le Cap et les Howling Commandos…
- Trop de patriotisme ?
On est partagé sur ce point-là. Bien sûr, le patriotisme est largement mis en avant dans ce film. L’histoire du combattant prêt à mourir pour son pays on l’a largement vu et entendu. Ce patriotisme exacerbé revient souvent dans les critiques du film, notamment le passage où Steve fait un spectacle de cabaret destiné à faire acheter des bons pour construire des balles.
Cependant, on ne pense pas que ce moment là soit vraiment là pour appuyer le patriotisme made in USA. C’est plutôt pour montrer le côté ridicule de l’utilisation du Cap dans un premier temps pour nous. Le reste du film n’est en outre pas vraiment une ode à l’Amérique et à sa grandeur. On reste plus centré sur les actions du Cap contre Hydra. Bref, un point qui porte à débat et on peut le comprendre même si on le partage pas forcément.
- Une fin illogique
Enfin, et c’est pour nous la deuxième grosse incohérence du film, la fin laisse à désirer au niveau logique. A la fin, Crâne Rouge “meurt” (on y reviendra pour finir) et Steve doit reprendre le controle de l’avion. En effet, le Valkyrie de Crâne Rouge doit être stoppé par Steve avant son arrivée au dessus de New York car, comme il le dit, s’il attend trop, il pourrait causer beaucoup de morts en se crashant sur des zones habitées, là dessus pas de problème.
Mais l’avion doit-il nécessairement se crasher ? Apparemment oui car Steve dit à Peggy que l’atterrissage va poser problème. Il touche le tableau de bord comme s’il était endommagé et cela est fort possible puisque lors de l’affrontement, Crâne Rouge a balancé Steve sur le tableau de bord. Mais alors ne peut-il pas seulement le faire amerrir ou atterrir mieux qu’il ne le fait au lieu de plonger bêtement en piqué ? Certains diront que l’appareil était trop endommagé pour faire mieux. Soit, passons.
Mais n’y a t-il pas un moyen de s’enfuir pour Steve avant le crash ? Le tableau de bord montre bien qu’il reste deux minis-avions dans la soute qui sont utilisables. Steve sait les piloter puisqu’il en a piloté un juste un peu avant (pour revenir dans le Valkyrie après qu’il ait dû sauter sur un agent d’HYDRA qui s’enfuyait en mini-avion). Donc il aurait très bien pu s’enfuir après s’être assuré que l’avion ne s’écrase pas dans une zone habitée.
Alors pour sa défense, le comic est comme cela, mais bon rien n'obligeait de porter à l’écran une grosse incohérence. On comprend bien le pourquoi du comment : sans cela, point de Captain America dans les Avengers. Mais la ficelle a du mal à passer. Là où un Steve Trevor (dans Wonder Woman) n’a pas d’autre choix que de se sacrifier avec l’avion, Steve Rogers aurait pu lui en réchapper.
- INTERROGATION : Crâne rouge est-il mort ?
On s’est vraiment posé la question après la film : le Tesseract a-t-il désintégré Crâne Rouge ou l’a t-il envoyé dans un autre lieu de l’Univers ? Le fait que quand il touche le Tesseract on voit l’espace laisse en effet penser à cette hypothèse, surtout quand on sait que le Tesseract renferme la pierre de l’Espace qui permet à son possesseur de se déplacer de part et d’autre de l’Univers.
Dans ce cas, il reste peu de temps pour revoir Crâne Rouge puisque le Cap devrait tirer sa référence dans un des deux prochains films Avengers. Sera-t-il un des sbires de Thanos ? Cela serait une très bonne idée ! Mais aucune info n’est sortie sur la présence d’Hugo Weaving sur le tournage d’Infinity War. Wait and see...
Liens avec les autre supports du MCU :
- Au début du film, lorsque HYDRA et Schmidt attaquent la ville de Tonsberg en Norvège, ils rencontrent un prêtre chargé de veiller sur le Tesseract. Schmidt en discutant avec lui parle du Tesseract comme “du joyau du trésor d’Odin”. C’est une référence au roi d’Asgard.
- Lors de cette même discussion, Schmidt, en voyant Iggdrasil, le nomme le “frêne des mondes”. C’est en effet une représentation d’Asgard et des différents mondes qui gravitent autour dont notre planète fait partie. C’est ce que Thor explique à Jane dans le premier volet de Thor.
- La première fois que l’on voit Steve dans le film, il en est à sa 5ème tentative pour intégrer l’armée. Dans le comic “Captain America : First Vengence”, on voit sa première tentative.
- Lors de la Stark Expo, Steve tente une 6ème fois de passer le test d’aptitude, test à l’issu duquel Erskine l’engage. Au moment où le médecin quitte la pièce et lui somme de rester et d’attendre, il pense qu’il a été démasqué et qu’il va être arrêté pour avoir menti lors de ses différents tests. Dans le comic “Captain America : First Vengence”, on voit ce qui se passe de l’autre côté du rideau. Le médecin veut dénoncer Steve mais Erskine l’en empêche.
- Dans la base où Steve délivre les Howling Commandos et Bucky, on reconnaît deux choses que l’on a pu voir dans le comic “Captain America : First Vengence” : le char contre lequel Steve doit se battre dans le comic et la cage dans laquelle les Howling Commandos sont prisonniers.
- Lorsque Howard Stark propose différents boucliers à Steve, celui-ci choisit celui en vibranium. Howard Stark dit que c’est le métal le plus rare sur Terre et que c’est là tout ce qu’il a. Le film "Black Panther" nous montrera le contraire.
Incohérences :
Outre celles évoquées plus haut, on peut recenser les incohérences suivantes (qui viennent du comic “Captain America : First Vengence” et non pas du film puisque le comic est sorti après le film) :
- Lorsqu’on voit Bucky pour la première fois dans le film, il sort Steve d’un mauvais pas en frappant l’assaillant de ce dernier. Il est habillé en militaire car il vient d’apprendre son affectation. Steve est d’ailleurs tout étonné de le voir ainsi habillé. Dans le comic “Captain America : First Vengence”, Steve sait bien plus tôt que Bucky a été enrôlé puisqu‘ils passent leur test d’aptitude ensemble, test au cours duquel Steve est recalé et Bucky incorporé.
- Au cours de la fuite de l’agent d’HYDRA qui tue Erskine à New York, Peggy, à 30 secondes d’intervalles, réussit à manquer cet agent alors qu’il se trouve à 2 mètres mais à toucher en pleine tête le chauffeur d’HYDRA alors qu’il se trouve dans une voiture en mouvement à plusieurs centaines de mètres.
- Dans le comic “Captain America : First Vengence”, le Cap détruit une base d’HYDRA se situant au Danemark. Dans le film, le Cap regarde une carte où sont situés les différentes bases d’HYDRA. Il y en a en Grèce, en Pologne, en France et en Allemagne mais pas au Danemark.
CONCLUSION : 15/20
Un très bon premier opus du Cap, même si certaines situations manquent de logique et si certains plans du film laissent à désirer niveau EFX.
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